DPE Aurillac

Étude ANSES : une exposition professionnelle toujours marquée

Publié le 25 Juin 2025

Le dernier rapport sur la qualité de l’air intérieur dans les locaux professionnels dresse un constat préoccupant : amiante, plomb et poussières restent omniprésents dans le parc bâti d’avant 1997. Les prélèvements montrent en effet que, même sans travaux, des fibres ou particules circulent dans les circulations communes, les faux plafonds, les ateliers et les locaux techniques. À chaque opération de perçage, de ponçage ou de maintenance, la concentration peut dépasser les seuils tolérés plusieurs heures d’affilée.

Amiante : un risque toujours actif

Bien qu’interdit depuis plus de vingt-cinq ans, l’amiante subsiste dans de nombreux matériaux : flocages, dalles thermiques, conduits fibrociment. Lorsque ces éléments vieillissent, les fibres se détachent et contaminent l’air ambiant. Le rapport insiste sur le manque de repérages fiables avant les petits travaux : un tiers des chantiers de rénovation légère seraient commencés sans diagnostic complet ni balisage de zone. Les jeunes intervenants, souvent sous-traitants, sont les plus exposés.

Plomb et poussières fines : une double menace

Les peintures au plomb des immeubles d’avant 1949 libèrent des poussières toxiques dès qu’elles s’écaillent. L’étude pointe des taux de plomb supérieurs aux recommandations dans des écoles et des logements collectifs, avec un risque accru pour les femmes enceintes et les enfants présents sur chantier. Les poussières minérales en suspension, issues des matériaux isolants et des colles anciennes, aggravent la situation. Elles se déposent en effet dans les voies respiratoires profondes et favorisent la survenue de bronchites chroniques.

Enjeux pour les diagnostiqueurs et maîtres d’ouvrage

Face à ces constatations, le rapport appelle à renforcer la fréquence des repérages et à intégrer la polyexposition (amiante + plomb + poussières) dans l’évaluation des risques. Pour les diagnostiqueurs, cela signifie : identifier systématiquement les matériaux cachés, mesurer les concentrations réelles et recommander des protocoles de retrait ou de confinement avant toute intervention. Les propriétaires et gestionnaires, de leur côté, doivent donc prévoir des budgets dédiés et imposer un plan de prévention précis à chaque entreprise intervenante, sous peine d’engager leur responsabilité civile et, à terme, pénale.

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