Diagnostic PEMD : poser les bases d’un réemploi efficace

Publié le 16 Avril 2025

Issu de la loi AGEC de 2020, le diagnostic PEMD s’impose désormais dans tous les projets de rénovation ou de démolition. Il a pour but d’identifier les produits, équipements, matériaux et déchets présents sur le site, dans une logique de réemploi et de valorisation. Pourtant, les pratiques restent disparates : appellations multiples, contenus inégaux, offres très variables. Cette confusion freine encore l’efficacité du dispositif.

Un seul diagnostic, plusieurs usages

Le SPREC insiste sur l’importance de recentrer les pratiques autour du diagnostic PEMD réglementaire, en le considérant comme le point de départ d’une démarche de réemploi. Il ne semble donc pas nécessaire d’opposer diagnostic « réglementaire » et diagnostic « ressources ». Lorsqu’il est bien réalisé, un seul document peut en effet suffire. Dans certains cas, notamment en amont de projet ou pour des bâtiments de petite taille, un diagnostic ressources ciblé peut toutefois être utile.

Un outil, plusieurs acteurs

Pour être exploité correctement, le diagnostic doit répondre aux besoins des différents intervenants. Le maître d’ouvrage doit ainsi pouvoir identifier le potentiel de réemploi, la maîtrise d’œuvre doit disposer de données précises pour intégrer les matériaux dans le projet futur et les entreprises doivent être guidées pour organiser la dépose. Photos, quantitatifs, localisation et description des matériaux sont, à ce titre, indispensables.

Viser la qualité pour réussir le réemploi

Un diagnostic PEMD de qualité ne se limite pas à une obligation administrative. Il doit aussi être pensé comme un outil stratégique, élaboré par des professionnels expérimentés. Le coût peut être plus élevé, mais il permet d’éviter des surcoûts ultérieurs. En anticipant dès les premières phases de projet, il devient alors possible d’ouvrir la voie à un réemploi ambitieux et réaliste.